Sécurisation des lieux culturels

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Sécurisation des lieux culturels

Les sites, événements et établissements culturels sont par essence extrêmement exposés à la menace terroriste d’inspiration islamiste. Lieux de vie, de partage et de création, ils ont une valeur symbolique forte tant du point de vue de l’histoire de notre pays que de celui de la valorisation d’un mode de vie occidental régulièrement visé par les terroristes.

Les salles de spectacles ont été à plusieurs reprises visées tant en France (Bataclan, Paris, 13 novembre 2015) qu’à l’étranger (Concert d’Ariana Grande, Manchester, Royaume-Uni, 22 mai 2017). Les entreprises de presse (Charlie Hebdo, Paris, 7 janvier 2015 et 25 septembre 2020) ont aussi été touchées. Les attaques contre les musées concernent aussi la France (Carrousel du Louvre, Paris, 3 février 2017) et ses partenaires étrangers (Musée du Bardo, Tunis, Tunisie, 18 mars 2015). Les monuments historiques affectés à un culte sont aussi des cibles clairement identifiées (attentat de Saint-Étienne du Rouvray le 26 juillet 2016, attentat sur le parvis de Notre-Dame de Paris le 6 juin 2017, tentative d’attentat à la voiture piégée à proximité de Notre-Dame de Paris le 4 septembre 2016 et attentat de Nice le 29 octobre 2020) et font l’objet d’une fiche sectorielle détaillée. Les lieux de création ou de diffusion, voire certains lieux de conservation de la mémoire nationale, peuvent également être la cible d’attaques de la part de groupes violents aux motivations politiques ou religieuses.

Par ailleurs, outre les fêtes religieuses, les événements culturels majeurs (festivals notamment) par le nombre important de spectateurs qu’ils attirent présentent une certaine sensibilité. Les expositions mettant en avant des oeuvres de nature à choquer certains groupes ou personnes appellent aussi à la vigilance. Le recours à certains mécènes controversés peut également inciter des groupes violents à passer à l’action. De manière générale, les files d’attente constituent une vulnérabilité bien identifiée. Lorsqu’elles se déroulent sur la voie publique, elles exposent les visiteurs ou spectateurs à des attaques dont le niveau de complexité peut varier énormément (armes blanches, véhicules béliers, armes à feu, explosifs, etc.). De même, les entrées et sorties de spectacles et de séances de cinéma, ne pouvant être étalées dans le temps doivent donner lieu à une vigilance spécifique aux abords des établissements.

Modes d’action privilégiés

Les attaques à l’arme blanche et les risques posés par le recours à des véhicules béliers imposent une vigilance particulière compte tenu de la spécificité des lieux culturels (files d’attente, horaires fixes). L’histoire récente démontre que le risque d’attaques plus complexes utilisant des armes à feu et des explosifs n’est pas à exclure.

Mesures préventives et réactives

Les mesures de prévention situationnelle, la gestion de flux et des files d’attente sont les éléments clés de la prévention de la menace terroriste. Des relations régulières avec les forces de sécurité intérieure permettent une meilleure connaissance de l’établissement et facilitent à terme l’intervention de celles-ci. L’organisation d’événements ponctuels ou récurrents peut impliquer une préparation en amont avec la police et la gendarmerie dans un souci d’efficacité. Outre les relations avec les forces de sécurité locales, les exploitants d’établissements culturels sont invités à se rapprocher des référents sûreté des groupements de gendarmerie et des directions départementales de la sécurité publique. Au sein du ministère de la Culture, les interlocuteurs sont le service du haut fonctionnaire de défense et de sécurité (SHFDS) et les directeurs adjoints des affaires culturelles en régions ou les directeurs des affaires culturelles en outre-mer, référents sûreté sécurité locaux du ministère.

Liens utiles

Gérer la sûreté et la sécurité des évènements et sites culturels : culture.gouv.fr

Action de renforcement et surveillance des lieux culturels : culture.gouv.fr